& les Chroniques
Express
Just Mustard
"Heart Under"
DATES | Sorti le 27 mai 2022 | Publié le lundi 25 juillet 2022
ET ALORS | Nous étions très impatients de découvrir "Heart Under", le second album des Irlandais de Just Mustard. Bien sûr, la référence à Cranes est évidente, mais si la voix de Katie Ball rappelle celle d’Alison Shaw, reconnaissons qu’elle est plus juvénile qu’enfantine. Quant à la structure de ses titres, le groupe s’inspire exclusivement de la période "Self-Non Self" de ses aînés, principalement pour le côté expérimental du son : brut, rêche, à des années-lumière d’une musicalité ordinaire ; en un mot : extraterrestre. Le génie de Just Mustard, c’est ce jeu de guitare non conventionnel qui relève de la performance de chaque instant : le groupe s’emploie à dénicher les sons les plus improbables qu’une guitare électrique puisse offrir, sans jamais jouer d’accord ni de véritable suite de notes, en se concentrant sur les vrombissements et autres dissonances tout au long de ses chansons. Car c’est bien de chansons dont il s’agit ici, et c’est à cela que fait certainement référence le titre même du disque : sous l’apparente rudesse de la musique, c’est à ce chant fragile, cet "Heart Under", qu’incombe la lourde tâche de transformer ces folles expérimentations sonores en chansons avec un remarquable talent du début à la fin du disque.
CONNEXE | Noise | Rock | Experimental | Cranes
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15/20
Gnome & Spybey
"The Seventh Seal"
DATES | Sorti le 7 avril 2021 | Publié le vendredi 16 juillet 2021
POURQUOI | Ant-Zen | Mark Spybey
ET ALORS | Pour un peu, nous passions à côté du septième album de Gnome & Spybey, sorti début avril, "The Seventh Seal". Le disque crée la surprise puisqu’il s’agit du premier album que le duo réalise avec autant de vocaux au premier plan. Parler de chansons serait cependant un raccourci trop rapide, un amalgame un poil osé, pour ce qui relève plutôt du spoken words assez proche des travaux de Coil période "Astral Disaster" et "Musick to Play in the Dark". On découvre alors que le timbre de Mark Spybey est ici très proche de celui de John Balance, une bénédiction qui ne gâche rien à l’affaire, et ses paroles fantomatiques, comme capturées entre deux mondes et pour la première fois propulsées au premier plan, installent une dualité et un réconfort, dans cet océan d’ambient électronique un rien angoissante. Rarement au sein de ses autres projets Beehatch, Dead Voices on Air ou plus récemment en compagnie d’Anatoly Grinberg, Mark Spybey ne nous avait semblé aussi accessible : c’est une première tellement réussie que l’on en redemande déjà.
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15/20
FILTRES | s | Bertrand | Experimental | 15